Les Guinéens sont attachés à leur identité nationale plutôt qu’à leur appartenance ethnique

D’après les résultats de la plus récente enquête d’Afrobarometer, la grande majorité des Guinéens se disent attachés à leur identité nationale plutôt qu’à leur appartenance ethnique.

Au sujet des liens et considération des concitoyens, la plupart des répondants ressentent des liens forts avec les autres Guinéens et disent d’ailleurs que les autres Guinéens les considèrent comme Guinéens tout comme eux.

En plus, la majorité des Guinéens ne trouvent aucun inconvénient qu’un membre de leur famille épouse une personne d’un autre groupe ethnique.

La majorité des répondants aimeraient avoir comme voisin les gens d’une ethnie différente ainsi que les immigrants et travailleurs étrangers, les supporteurs d’autres partis politiques et les gens d’une autre religion, mais pas les personnes homosexuelles.

Dans le contexte actuel, marqué par des troubles politiques et sociaux, les données Afrobarometer s’invitent dans le débat sur les questions d’identité nationale en apportant un éclairage basé sur l’opinion des citoyens.

Résultats clés

Plus des deux tiers (68%) des répondants disent se sentir « seulement guinéen(ne) », en plus de 11% qui se sentent « plus guinéen(ne) » que comme membre de leur groupe ethnique. Seule 11% de citoyens s’identifient plus ou uniquement à travers leur groupe ethnique (Figure 1).
La moitié (50%) des Guinéens affirment que les membres de leur groupe ethnique sont « quelques fois », « souvent » ou « toujours » injustement traité par le gouvernement (Figure 2).
De fortes majorités de Guinéens disent qu’ils ressentent de liens forts avec leurs concitoyens (92%) et que les autres citoyens les considèrent comme un Guinéen tout comme eux (89%) (Figure 3).
Neuf Guinéens sur 10 (90%) aimeraient ou seraient indifférents à l’union d’un membre de leur famille avec une personne d’une autre ethnie (Figure 4).
La majorité des Guinéens aimeraient avoir pour voisinage les gens d’autres ethnies (84%), les immigrants (82%), les supporteurs d’autres partis politiques (72%), les gens de religion différente (67%) mais pas les homosexuels (87%) (Figure 5).